Introduction Française

Balembouche Estate

Aujourd'hui, tout visiteur du domaine de Balembouche à Ste Lucie, y trouvera une charmante demeure coloniale, nichée entre des arbres centenaires et des bougainvillées en fleurs, égayés par des chants d'oiseau. Un examen attentif des lieux révèlera un ensemble de machines rouillées, - reliques de ce que furent la plantation de canne à sucre de Balembouche et sa raffinerie au 19ème siècle.

Si ces reliques pouvaient parler, elles nous évoqueraient l'époque, au début des années 1830, où Louis Gaillard de Laubenque, sa femme Flore d'Encausse de Labatut et leurs trois enfants, Irma, Jules et Flavien vivaient ici. Louis et sa famille appartenaient à la classe des propriétaires terriens, qui, pour une raison ou une autre, se sont retrouvés sur cette île française des Antilles et dont les membres ont gagne leur vie en produisant du sucre, exporté vers l'Europe. Aujourd'hui, les plantations ont disparu ainsi que leurs propriétaires. Cependant, leur présence, grâce aux vestiges, demeure encore dans l'esprit de nombreux St. Luciens, dont les ancêtres ont ouvert l'ère du métissage, - enfants nés de mères noires et de propriétaires blancs.

Les reliques, hélas, ne savent pas raconter d'histoires, - sauf quand certains documents survivent aux personnages concernés. C'est le cas de la famille Gaillard de Balembouche. Nous sommes en présence de lettres écrites par les Gaillard, entre 1847 et 1867, adressées à leur fille Irma , qui vivait à l'époque en Europe, avec son mari James Macfarlane et leurs enfants. Que les descendants parisiens des Gaillard aient conservé ces missives pendant 150 ans relève du miracle! Et que celles-ci aient été traduites en anglais et rendues publiques, grâce au présent ouvrage, rehausse l'éclat du miracle!

Louis Gaillard est né en 1875 à St Lucie, qui était alors une colonie française. Bien que celle-ci fût cédée aux Britanniques, en vertu du Traité de Paris (1814), Louis Gaillard a ainsi vécu une très grande part de sa vie sous régime britannique. Toutefois, les membres de sa famille et lui--même ont continué à communiquer en français, - ce qui explique pourquoi les lettres sont rédigées dans cette langue. Pour aider le lecteur à comprendre pourquoi il était "si Français" bien que vivant dans une colonie anglaise, je fournis dans cette publication des sources qui permettent d'identifier et de retrouver ses origines familiales en remontant jusqu'aux années 1600. En témoignent les reproductions des actes de naissance, de mariage et de décès.

Le père de Louis, Honoré Marie Gaillard de Laubenque, né en 1747 à Toulouse (France), quitta la France en 1775. On croit qu'il est décédé en 1830 à Soufrière (Ste Lucie). Honoré , appartenant à la noblesse française et membre de l'armée française, était en poste à Ste Lucie et aussi à la Martinique, pendant la guerre de l'indépendance américaine. En 1783, il épousa Angélique Varin, une Française vivant à Ste Lucie, fondant ainsi la branche Ste Lucienne, de cette vieille et prestigieuse famille. Bien que nous manquions d'information sur cette période transitoire de l'histoire familiale, j'aurais tendant à croire que, du fait même de son mariage avec Angélique, Honoré est probablement retourné en France en 1783, au moment où son frère Nicolas, militaire également, a quitté les Antilles pour regagner la France.

La plus grande partie des informations livrées dans cet ouvrage est contenue dans la parole elle-même des Gaillard, c'est-à-dire, dans les lettres qu'ils ont écrites. A titre d'exemple : un résumé rédigé par Honoré nous procure une synopsis des évènements majeurs de son service militaire en faveur du roi Louis XV; les lettres rédigées par Louis et par son épouse nous offrent l'occasion de découvrir ce que pouvait être la vie des propriétaires de plantations de canne, vivant à Ste Lucie au 19ème siècle.

Pour élargir la perspective, en ce qui concerne les Gaillard de Ste Lucie, nous avons consacré un chapitre aux parents d'Honoré, le seigneur René Bernard Gaillard et son épouse Claire d'Agède de Toulouse; un chapitre est aussi voué à ses aïeux encore plus lointains. Ces données ont été obtenues grâce aux lettres trouvées au Château de Frouzins (non loin de Toulouse) et à divers autres documents. Nous avions pensé scanner les originaux, mais nous y avons renoncé pour 2 raisons: l'état précaire des originaux et le fait qu'ils soient rédigés dans un français archaïque, les rendant difficilement intelligibles. Nous avons procédé à des changements minimes de ponctuation et de grammaire dans les documents rédigés en français, afin d'en faciliter la lecture.

Mon grand-père maternel, Hippolyte Gaillard, était l'enfant illégitime du fils aîné de Louis, François Louis Honoré Marie Gaillard de Laubenque, alias Jules. Papi, comme nous l'appelions, est mort en 1951 à l'âge de 96 ans. A sa mort, j'étais très jeune; je n'ai donc jamais eu auparavant l'occasion de lui parler des origines familiales. En dehors de la famille proche, les seuls Gaillard que je connaissais étaient Percine Gaillard (alias cousine Nini) et sa famille. Cousine Nini était aussi de la branche illégitime et elle était la nièce de mon grand-père. Malgré mon jeune âge à la mort de mon grand-père, je me souviens de lui comme d'un vieil homme blanc, avec un grand tatouage de la crucifixion du Christ sur son avant-bras droit. Je me souviens particulièrement bien de sa façon de nous interpréter des chansons françaises, à mes frères, mes soeurs et moi-même, assis en rond autour de lui, rue Chaussée à Castries. Ce n'est que très longtemps après sa mort, vers 1970, que j'ai commencé à m'intéresser à notre ascendance, à m'informer, à interroger ma mère, Marie Foster, et ma cousine Nini, à son sujet. Je me rappelle qu'après avoir plusieurs fois renvoyé son récit à plus tard, ma cousine Nini m'a, un jour, demandé de prendre un crayon et du papier pour inscrire ce qu'elle avait à me dire parce qu'elle n'entendait pas le répéter! Telle était cousine Nini, directe, secrète et très ferme. Elle me dit en tout premier lieu que je n'étais pas en possession du nom réel, à savoir Gaillard; il s'agissait en fait de Gaillard de Laubenque. Ignorant l'orthographe de Laubenque, j'ai écrit, phonétiquement "Low Bank"! Elle m'apprit que son père Victor et mon grand-père Hyppolite étaient la progéniture d'Elphise Cadet, une métisse qui a vécu toute sa vie, à Laborie et à Balembouche, à Ste Lucie. Si l'on s'en tient à ce que la mère d'Hyppolite et de Victor leur a raconté, leur père était Jules Gaillard de Laubenque, fils aîné du propriétaire français du domaine de Balembouche où a vécu et travaillé Elphise. Je me rappelle avoir demandé à cousine Nini pourquoi Jules n'avait-il pas épousé Elphise; elle me fixa quelques secondes et éclata de rire, mais ne répondit jamais à ma question. Cependant, elle a bien voulu répondre à une question qui m'était restée, jusque-là mystérieuse: pourquoi s'adressait-elle à mon grand-père en disant « mon oncle Hyppolite «, alors que nous le connaissions sous le nom de Samuel Jones? Elle en rit de nouveau et me raconta que qu'il s'était embarqué pour l'Ecosse dans sa jeunesse et sous son vrai nom, Hyppolite Gaillard, mais, des années plus tard, il était rentré d'Australie sous l'appellation Samuel Jones. Son père et elle ont continué à l'appeler Hyppolite Gaillard, tandis que son père a gardé toute sa vie le nom de Victor Gaillard.

Récemment, l'une de mes tantes m'a dit que Papi avait deux autres frères et une soeur et j'ai, en effet, retrouvé dans les archives d'église, Florent, Léonie et Fandile. Pourquoi cousine Nini a-t-elle jamais mentionné ces autres enfants? Rappelons-nous que les générations précédentes n'étaient pas enclines à parler de descendance illégitime; elles le faisaient, comme dans le cas présent, sous forte insistance et en livrant le minimum d'information.

Lors d'un séjour de ma mère à Borex (Suisse), je lui ai demandé de me parler de son père. Cela l'a incitée à parler, se rappelant que son père l'aimait beaucoup, la laissait s'asseoir sur ses genoux quand il mangeait et lui donnait des bribes de son repas. Son père disait souvent, a-t-elle ajouté, qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère. Elle me dit que son père avait d'agréables souvenirs de son propre père, Jules, et qu'il emmenait ses fils en promenade le dimanche sur son cheval, Joséphine. N'étant pas une spécialiste en chevaux, j'ai trouvé bizarre que l'on accorde un nom féminin à un cheval. A la lecture d'une des lettres de cette collection, je me suis aperçu que Joséphine était le nom du cheval de Jules, et la lumière s'est aussitôt faite dans mon esprit.

Feu mon père, Ernest Foster, avait été tenu dans l'ignorance de certains éléments de mon ascendance maternelle. Quelques années avant sa mort, il m'a dit que mon grand-père avait toujours affirmé que les Duboulay de Ste Lucie avaient quelque lien avec lui mais n'a jamais donné d'explications. Il avait raison comme on le verra dans le Chapitre 4.

J'ai pris ma retraite anticipée de mon poste aux Nations Unies à Genève et j'ai décidé de séjourner encore quelque temps en Europe avant de regagner la Californie où vit ma fille Heather, ma soeur Patricia et d'autres membres de la famille. J'ai visité de nombreux coins de France pendant ma domiciliation en Suisse mais c'est en 1996, pendant un voyage à Toulouse que je suis tombée amoureuse de cette ville et pris la décision d'y séjourner quelques années, par plaisir. Mon frère Joey est mort en 1997 et pendant mon séjour à Ste Lucie pour ses funérailles, l'idée m'est venue de rendre visite à un ami cher de la famille, Winnie King. Nous avons bavardé et Winnie m'a beaucoup parlé de ce qu'il avait appris de Toulouse en travaillant aux Archives de Ste Lucie. Il cita plusieurs noms de grandes familles, venues, comme on le croit, de Toulouse, parmi lesquelles les Gaillard. Je me rappelle que Winnie m'a appelé lendemain pour vérification. Certes, la famille Gaillard venait bien de Toulouse. Je pense que le destin m'a vraiment conduite à Toulouse car c'est in extremis que j'ai décidé de m'y installer, et non pas à Paris. Je ne pouvais pas entrevoir alors le sens du rôle que Toulouse avait joué dans mon passé.

Je sui revenue à Toulouse mais avec, cette fois, le nom de René Bernard Gaillard, qui a été un Capitoul (Officier Municipal) de Toulouse en 1744. Winnie King m'avait, bien sûr, fourni l'information. Mon enquête a commencé par une recherche aux Archives Municipales de Toulouse et aujourd'hui, - donc des années plus tard - j'ai de quoi écrire des volumes entiers sur la famille Gaillard.

Dans les premiers jours de ma recherche, j'ai découvert que René possédait le Château de Frouzins, à vingt minutes en voiture de Toulouse et dans le même département. Un jour, j'ai décidé de tenter ma chance en me rendant au château. L'actuelle propriétaire, Madame Uberti s'est montrée très accueillante et elle a mentionné, au cours de la conversation, que de vieux papiers appartenant aux Gaillard se trouvaient dans le grenier. La chance m'a souri, car quelques instants plus tard nous avons déniché les cartons et sorti de vieilles feuilles jaunissantes, constellées de déjections de rat et de piqûres d'insectes. Madame Uberti était très heureuse de me les transmettre. Ces papiers de famille sont l'une des sources d'information sur les Gaillard d'autrefois, et que j'ai inclus dans mon livre.

J'ai trouvé une allusion à René, concernant un autre château, celui de Gémil, également situé en Haute Garonne. J'y suis donc allée. Une nouvelle fois, une dame m'a accueillie très courtoisement; elle m'a sorti un document qui contenait la liste de tous les anciens propriétaires et le nom de René y figurait. C'était encore un coup de chance et j'étais toute souriante!

J'avais suffisamment de données pour écrire sur les Gaillard de Toulouse, mais je n'avais presque rien concernant ceux de Ste Lucie. Un message lancé sur le Internet m'a mise en contact avec Michael Gaillard de Laubenque, en Angleterre, qui m'a parlé de Jérôme Himely à Paris, un descendant de la soeur de Jules. Ma chance m'a paru évidente quand j'ai reçu une réponse à mon Email adressé à Jérôme. Il s'est même rappelé que 65 lettres se trouvaient dans sa maison ancestrale de Verdun (Meuse, France), écrites par les Gaillard de Ste Lucie à leurs proches à Paris. Puis, « la cerise sur le gâteau « , il me dit posséder quelques portraits, parmi lesquels celui de l'arrière grand-père Jules. Désormais je savais que tout ce que j'aurais à écrire devrait mentionner Jules parce qu'il était, comme l'a une fois qualifié cousine Nini, «l'aventurier Gaillard ».

J'ai ainsi décidé d'écrire à la fois sur les Gaillard de Ste Lucie et sur ceux de France, en mettant davantage l'accent sur les premiers grâce à l'insertion de 60 lettres qui couvrent leur vie pendant 20 ans et aussi parce que je suis l'une de leurs descendantes directes. J'ai pu accéder au dossier du service d'Honoré aux Archives Militaires de Paris; aussi, j'inclus des reproductions de certains originaux.

Pour réaliser mon projet, j'avais un double but à l'esprit. Le premier était de recueillir des données de diverses sources fiables et d'en faire une source unique capable de couvrir les générations présentes et futures des Gaillard; le second était d'offrir des données disponibles, inédites et difficiles à dénicher à d'autres chercheurs intéressées par les personnes en question et l'époque où elles ont vécu. A ma connaissance, il n'existe nulle autre publication offrant tant d'information importante sur la vie quotidienne dans les plantations de canne à sucre à Laborie au 19ème siècle. Rien n'a été publié, non plus, sur les Gaillard de France et Ste Lucie. Si j'ai réussi à atteindre ces deux buts, alors je me sens gratifiée du temps investi dans l'extraction et la compilation de toute cette documentation.

Autant que possible, j'ai recherché des sources lointaines afin d'assurer la continuité dans l'évocation des générations de Gaillard. Par exemple, en consultant le Dictionnaire des Familles Françaises, Anciennes ou Notables, j'ai pu vérifier que ce n'est pas Jacques de Gaillard qui est allé à St Lucie au 18ème siècle et que la famille Gaillard ne s'est pas éteinte comme il en est fait mention dans cette source. Je suis convaincue de la bonne foi des écrivains d'autrefois quand ils parlaient des Gaillard antérieurs à la Révolution Française; néanmoins, d'avoir recherché et trouvé, très difficilement parfois, des originaux archivés, je peux présenter dans cet ouvrage une information authentique et l'histoire véritable de la famille, - ce qui me réjouis.

Mes sources principales sont :

(1) les Archives Municipales de Toulouse,

(2) les Archives Départementales de Toulouse,

(3) les Archives de l'Armée Française, au Château de Vincennes à Paris,

(4) les Archives de la Martinique,

(5) les Registres de l'Eglise Catholique Romaine à Ste Lucie,

(6) les Archives de St Malo, les Archives de Castres (Tarn, France),

(8) les documents trouvés au Château de Frouzins,

(9) les lettres et portraits fournis par Jérôme Himely,

(10) les Archives de Rennes et (11) Archives de Fougères.

D'une égale importance est la transmission orale de l'histoire familiale, de génération en génération, grâce à mon arrière grand-mère, mon grand-père, mon grand oncle, ma mère, ma tante et ma cousine.

Je ne suis pas une traductrice professionnelle de l'anglais, du français, ni de toute autre langue, ce que le lecteur doit avoir à l'esprit en lisant les traductions en anglais dont j'assume entièrement la responsabilité. Les lettres jointes ont été rédigées par les Gaillard, qui parlaient quotidiennement le français, même si St Lucie était gouvernée à l'époque par les Britanniques. Il a été parfois nécessaire d'ajouter des signes de ponctuation, et procéder à des légères corrections grammaticales de manière à rendre intelligibles les originaux en français. Mises à part ces légères modifications, les lettres sont présentées dans leur facture originelle. En couplant la langue originale et les traductions anglaises, je crois avoir élargi le lectorat, qui peut ainsi se composer de francophones et d'anglophones.

Les lecteurs des originaux en français percevront un glissement de la langue française en vigueur dans ce territoire et le patois (un mélange français/créole) de Ste Lucie, encore pratiqué aujourd'hui. Je pense que si ce patois n'avait pas été mon autre langue maternelle, j'aurais été incapable d'interpréter certains passages en français de ces missives. Louis Gaillard dit, dans un courrier, que l'une de ses nièces par alliance lui parlait en «français courant»; ceci porte à croire qu'il était conscient de ne pas parler et écrire couramment le français. Son langage, vu sous cet angle, représente davantage une étape de l'évolution du français vers le patois St Lucien. Ces changements sont susceptibles d'intéresser les linguistes car les langues pratiquées aujourd'hui à Ste Lucie sont le patois St Lucien et l'anglais. Par exemple, Flore emploie le mot créole « Da » (une nurse d'enfant) ainsi que le mot «un pile» (beaucoup, en quantité importante); Louis insère des mots anglais, tels que «free trade» ou «excise». Apparaît, avec ces exemples, le début de l'évolution du langage. Toutefois, ce livre n'entend pas traiter de grammaire et de langue - il a les 2 objets cités précédemment. A tout ceux qui liraient les écrits de Louis et refuseraient de les considérer comme du français, j'adresse mes excuses - je m'applique seulement à présenter le caractère historique de l'information, telle qu'elle a été rédigé e à l'époque.

J'aurais préféré scanner les lettres pour les présenter dans leur écriture originale, au lieu de les «informatiser» comme je l'ai fait. J'ai choisi la dernière formule, car, ainsi qu'on peut s'en apercevoir dans une lettre comportant l'écriture de Louis, les mots sont très difficiles à déchiffrer et aurait transformé la lecture en un véritable exercice. Il m'a fallu des jours entiers pour «informatiser» une lettre écrite de la main de Louis.

Une omission: je n'ai pas dû évoquer certaines personnes. Je n'ai pas la prétention d'avoir identifié tous les Gaillard de France et de St Lucie de cette époque lointaine. Il en résulte que l'énumération n'est pas exhaustive et il est toujours possible aux Gaillard contemporains, qui posséderaient des renseignements sur ceux que j'ai omis, de les joindre à leur exemplaire de l'ouvrage, - ce qui sera précieux pour les générations futures.

J'espère également ne pas offenser la descendance des Gaillard par l'insertion de missives dont certains passages se réfèrent à la cassure survenue entre les Laborie et les Gaillard de Soufrière à propos d'héritage; je souhaiterais, au contraire, qu'elle la considère comme un élément inévitable de toute histoire familiale. Dans quelle famille n'y a-t-il jamais eu de conflits? Je crois que rendre publics ces incidents 150 ans plus tard les fera appartenir davantage à l'histoire qu'au déroulement d'une histoire de famille. Ils sont réellement rentrés dans le champ de l'histoire.

Que le lecteur veuille bien accepter cet ouvrage pour ce qu'il est : la relation de l'histoire d'une famille, replacée dans son contexte historique, avec le support d'archives familiales et des registres d'état civil. L'information livrée peut intéresser non seulement la descendance des GAILLARD mais également des chercheurs ou tous autres individus qu'intéresse la vie à Ste Lucie au 19ème siècle.

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